mercredi 26 mai 2010

Le temps ?


En prise avec….
Le temps…les « temps »

Depuis ma naissance le temps est un compagnon « fidèle »...Il m’accompagne toujours, où que je sois !
Il m’est arrivé de l’oublier...Notamment la nuit, ou quand je suis absorbée dans une tâche qui requiert toute mon attention. En fait c’est un compagnon silencieux .Il n’aboie pas, il ne frétille pas comme un chien (fidèle lui aussi...).
Et tout à coup, je voudrais le chasser : j’ai envie d’être seule, vraiment seule pendant …un petit moment et je n’ai jamais pu le renvoyer ! Pour le fuir j’ai essayé de courir, d’aller de plus en plus vite : un petit moment je crois l’avoir semé …

"Victoire" !!
Mais, zut : silencieux, mais jamais immobile, je le retrouve encore et encore...
Bon, prenons « notre mal en patience »...
Au fait peut-être que la patience est le remède pour effacer ce temps ? Eh oui : je me suis peu à peu aperçue que le temps n’était pas toujours pareil : il pouvait être, à mes yeux, plus petit ou plus grand …
C’était une « victoire » partielle que de me rendre compte de cela, mais j’ai réalisé alors que le temps était devenu un ennemi !!

Vivre toute sa vie avec un ennemi c’est pas marrant. Au bout d’un certain « temps » (eh oui…) j’ai souhaité un armistice. 
Mais comme vous savez depuis un certain 18 juin, « perdre une bataille ce n’est pas perdre la guerre. »…
Je me suis donc accordé une trêve (que « mon ennemi » a semblé respecter) pour réfléchir aux armes que je pouvais utiliser : j’en ai trouvé une puis une autre...La première c’était la ruse : lui faire croire que j’aimais bien sa compagnie pour l’apaiser, et puis est venu un souvenir de mes lectures d’histoires militaires : pour combattre un ennemi il fallait apprendre à le connaitre !
Alors là, quelle aventure !
Connaître le temps m’en a fait voir de toutes les couleurs.
J’ai failli perdre, disons « le nord » pour ne pas aller trop loin. 

Il m’a semblé tout à coup, en regardant le Temps en face, qu’il était multiple. Oui, multiple. Ce n’était plus un, mais plusieurs compagnons qui prenaient le relais auprès de ma personne : celui qui me tenait compagnie dans la salle d’attente du dentiste n’était pas celui qui était avec moi sur le quai d’une gare où une personne aimée devait arriver…Il y en avait encore un autre les jours d’été quand tout est serein et, brusquement, en arrivait un autre, énervé et brusque, lorsque je craignais un retard néfaste..
Bref je ne savais plus où donner de la tête. J’ai alors posé la question : 
« qui es tu donc ? ». 

Pas de réponse.

Je crois que le Temps  est malheureusement « sourd-muet », ou bien  je ne connais pas le langage qui lui convient et la communication est  brouillée.

C’est alors que je  m’aperçois que j’ai quitté le langage guerrier  et essayé d’apprivoiser le(ou les)Temps... (Comme le petit prince apprivoisait le renard).

Faudrait-il l’aimer ?  Et pourquoi ?  Servirait-il à quelque chose ? à apprendre ?

Une phrase a attiré mon attention :

« Les changements rapides sont le résultat d’une lente transformation »

Un temps « lent », un temps « rapide » ; associé à un changement...Le temps existe –t-il pour nous « donner le temps » de changer ?

   Bon j’arrête là  ce monologue auquel j’aimerais que vous vous joigniez...

Françoise

1 commentaire:

  1. J'imagine le génie de la lampe d'Aladin à qui j'aurais exprimé ce souhait : "Je voudrais vivre deux fois plus longtemps et travailler deux fois moins que mon grand-père Joseph, mort en 1904 - Accordé ! Et en plus, tu pourras voyager dix fois plus vite que lui pour dix fois moins cher, communiquer avec le monde entier tout en marchant dans la rue et recevoir sur un écran, dans ton salon, tous les spectacles et toutes les connaissances du monde, je ne te demande même pas de me donner ton âme en échange. Prévois seulement une petite contrepartie : tu te plaindras souvent de manquer de temps pour profiter de cette abondance." TROP VITE - Jean-Louis SERVAN SCHREIBER

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