mercredi 16 avril 2014

Pourquoi Jésus ?


Moutarde


POUR  QUOI  JÉSUS ?



Ce 30 décembre 2013, dans un culte célébré à Jérusalem, il est dit : « Jésus, toi qui est venu pour effacer les péchés… ». Il est vrai que  ce thème remplit des pages d’Épitres attribuées à  Paul et de Jean, mais il est discret dans les trois premiers évangiles (Matthieu, Marc et Luc).

Jésus est-il vraiment « l’agneau » du sacrifice destiné à apaiser « la colère des dieux », non, même pas ! «  La colère de Dieu »…la colère de celui qu’il appelle « Père » ?
Où donc est-on parti ?  Dans quelles horreurs comme  « Bienheureuses fautes !» qui nous ont mérité un tel Sauveur torturé sur une croix, comme une chauve-souris clouée sur la porte de l’étable … ?

Jésus est-il venu pour cela, qui va à l’encontre de toute justice, à l’encontre de tout amour,  paternel ou maternel ? Ce sacrifice serait-il le sens de sa vie, comme le disent Paul et Jean ?
Et sa venue n’aurait-elle rien à dire aux innocents ?

Certes, qu’il nous annonce, -comme Mahomet le rappellera à juste titre plus tard quand les chrétiens l’auront mise au placard-, l’infinie miséricorde de Dieu, cela est important : Dieu pardonne. Mais il n’a que faire des sacrifices !

Jésus n’est-il pas d’abord venu pour sauver Israël ?

D’ABORD étant pris ici dans ses deux sens : principalement, et, au départ.
Si Jérusalem avait écouté ce Messie, elle n’aurait pas été détruite en 72. Non parce qu’elle n’aurait plus péché, Jésus ne prêche guère la morale, Moïse s’en est chargé avant lui. Jérusalem a été détruite parce qu’elle a recouru aux armes, ce que récuse Jésus. Jésus fait écho, en ce temps et au Moyen-Orient à l’exhortation visionnaire du Bouddha, cinq siècles auparavant, dans cette Inde alors si lointaine : « N’utilisez pas les armes ! »

Dépassant la Loi de Moïse sans l’abolir, Jésus propose une tout autre façon de vivre, un « Royaume de Dieu » qui ne repose pas sur la culpabilité et la peur du châtiment, mais sur l’amour des uns pour les autres, un « royaume » où il n’y a plus ni maître ni serviteur.
Jésus est venu dire que son Père est amour et que tout être humain est appelé à devenir comme lui parfaitement aimant ce qui est autre chose que de devenir parfaitement moral.

Étymologiquement, le péché, « peccatum », c’est la faute, l’erreur. Si Jésus « prend sur lui le péché », tout au plus cela peut-il être compris dans le sens où Jésus vient, parmi d’autres, corriger les erreurs de l’humanité ; et Dieu sait combien elles étaient nombreuses alors!
Mais l’humanité est encore dans l’erreur  quand elle se déchire en guerres multiples pour, comme le suggère le diable dans sa dernière tentation, « avoir le pouvoir sur toutes les nations ». L’humanité est toujours dans l’erreur quand elle donne le pouvoir à l’argent et déchire la solidarité entre les humains au lieu de l’étendre à tous, détruisant ainsi aussi bien l’individu, qui se retrouve seul, que la société qui perd alors tout sens et court à sa perte.

Tentant jusqu’au bout d’être écouté comme Messie par les juifs et ayant échoué dans ce destin restreint, Jésus finit comme prophète pour le monde entier.
                
 Condamné d’avance par ceux qui dominaient la société juive du temps, il sera exécuté comme tant d’autres prophètes venus ou à venir.
Sera-t-il un jour écouté par ce « monde chrétien », aujourd’hui dominant sur Terre et tellement soumis aux   « démons » de l’argent ?

          Par bonheur le message de Jésus a largement débordé le cercle des chrétiens !

1 commentaire:

  1. Merci Luc ! Oui, par bonheur le message de Jésus à largement débordé le cercle des chrétiens ! C'est pour moi un maître spirituelle. Il nous a indiqué le Chemin.
    Avec toute mon amitié !
    Carole

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