LES MUSCLES S’USENT QUAND ON NE S’EN SERT PAS
Entretenir ses muscles quand on ne peut plus bouger est possibleQuand on ne peut plus marcher ni faire le moindre exercice les muscles fondent plus ou moins lentement : celui qui dépérit le plus vite est le quadriceps, ce gros muscle situé sur le devant de la cuisse, essentiel à la station debout et à la marche.
Un muscle constamment inerte se résorbe ; un muscle qui se contracte et se relâche garde sa forme dans tous les sens du terme. C’est pourquoi, si l’on veut remarcher sans devoir attendre une très longue rééducation, pratiquer sans tarder, dès qu’on est empêché de bouger, des contractions isométriques* le plus souvent possible et tous les jours : pour cela contracter le muscle (on peut sentir sous la main qu’il se durcit) quelques secondes, sans bouger le membre en question, puis relâcher. Faire des séries de dix contractions-relâchements toutes les heures ou davantage moins souvent, mais il n’y a qu’avantage à en faire beaucoup, même si, au début surtout, cela entraine une fatigue nerveuse.
Un apprentissage préalable est le plus souvent nécessaire surtout en ce qui concerne la contraction. Pour cela : fermer les yeux et donner intérieurement l’ordre au muscle, la main posée sur lui va sentir le durcissement de la masse musculaire. Il n’y a pas d’inconvénient à ce que l’ordre de contraction diffuse, là aussi surtout au début, aux muscles voisins ; l’essentiel étant de ne pas chercher à bouger le membre immobilisé.
Seconde pratique très utile : les massages ; ils sont classiquement pratiqués dès que possible par un kiné, mais il est rare que celui-ci soit suffisamment disponible et il sera toujours bon de masser soi-même les muscles accessibles, comme c’est le cas pour les quadriceps (toujours dans le sens genou vers bassin)
Ces deux pratiques associées comptent au moins autant que l’alimentation pour régénérer les muscles. Bon courage, cela en vaut la peine !
*isométrique signifie « sans changer de longueur »


